Je vous raconte tout dans la suite de cette article. Malheureusement, je n'ai pas de photos, l'appareil étant plat, je ne sais pas le recharger parce que les voleurs m'ont pris le chargeurs.
La musique est à fond, c’est de l’électro en Russe avec DJ Ivan Frost et tous les autres, on parle très peu. Le crépuscule approche, je suis un peu embêter de téléphoner si tard à Stéphanie et Augustin de l’ambassade Belge ou à Kevin de l’université d’Astana qui m’attendent sur place. Et puis, il faudra sans doute retraverser la ville, se garer dans le garage de l’ambassade et il est fort tard.
Tiens, encore une idée comme j’en ai eu des centaines voire des milliers pendant mon voyage. Et si je restais une nuit dans un motel ou autre, tranquille, apaisé d’être arrivé. Arriver incognito comme on dit. Est-ce que c’est possible ? L’aventure, c’était tout le voyage… Je me sens tout drôle d’arriver ! En tout cas, je ne l’aurais jamais imaginé de cette manière...
En bus-stop avec le trike solaire dans les soutes. Je suis calme, j’ai trouvé une sorte de paix intérieure, tant pis si je n’ai pas tout fait en vélo, j’aurai fait mon maximum (voir plus) avec toutes mes petits soucis !
J’ai eu pleins de bon moments, beaucoup de coups de mains vraiment précieux, des chauffeurs tous plus fous les uns que les autres mais avec un objectif commun : « Le vélo-solaire du ptit Belge, il arrivera à Astana ! ». J'ai mis le trike sur le dessus d'un camion de paille, dans les soutes d'un car, dans un camion frigo avec moi avec. Le refroidissement du frigo ne fonctionnait plus heureusement.
J’y suis arrivé à Astana dans ce fameux car le 25 septembre au crépuscule dans le quartier de la gare d’Astana. Je compte passer une petite soirée tranquille dans une chambre partagée d’un petit motel pourri que j’ai trouvé pas trop loin (à savoir, dormir !) et me réveiller au matin avec le soleil, écrire ce billet et organiser mon arrivée officielle.
Sauf que le matin, surprise ! Mon GSM que j’avais déposé juste à côté de moi sur le matelas à disparu. C'est même pas un bon GSM, c'est un vieux! Enfin berf, je retourne toutes mes affaires, le matelas, rien à faire, introuvable, on m'a volé mon GSM auquel était accroché les clés du cadena du trike ! Plongé dans mes rêves, j’avais le sentiment d’être arrivé, que maintenant plus rien ne peu m’arriver… Je me suis trompé, ça doit être mon ultime challenge. Avec le manager de l’hôtel, on va à la police. On revient avec 20 policier dans l’hôtel pour relever les empreintes et déterminer l’identité de mon voisin de chambrée. La police va le rechercher. Cela aura mis presque toute la journée à répondre aux interrogations de la police via google traduction et mon russe de base. Il est 16h, je suis avec la police à l’ambassade Belge pour traduire la déposition en russe. Super comme entrée en matière. J’arrive a l’ambassade avec mes soucis ! Heureusement, Stéphanie de l’ambassade me donne un bon coup de main en me proposant de ranger le trike solaire dans le garage de l’ambassade pour avoir plus de soucis. Les policiers me proposent de me ramener au motel pour disquer le cadenas en U (indice de sécurité maximum) et reprendre mon trike pour l’amener au garage de l’ambassade. Finalement, avec la police, ça ne fonctionnent pas, ils attendent dans leur 4x4, mangent des chips et autre mais ne sont vraiment pas pressé de me ramener au Motel. Je prends un taxi finalement !
J’arrive de nouveau au motel, il faut que je vole mon propre vélo. Le manager ne sais pas m’aider, il n’a pas de matériel de bricolage. J’entends quelques buildings plus loin une disqueuse. L’opportunité en or mais comment expliquer en russe au mec toute l’histoire. Je sais toujours pas comment j’ai fait mais maintenant je suis avec la disqueuse en main, on renoue les fils électriques de la rallonge, rajoute un peu de scotch pour dire que c’est isolé et c’est parti, je peu disquer. Avec tout ça, j’ai même appris disqueuse en russe : станок. Mon vélo est libre, super !
Un tout grand merci à Kevin pour le resto et à Stéphanie pour sa patience et tous les coups de mains pendant cette journée de fou ! D’ailleurs, c’est elle qui m’héberge pendant les quelques jours que je vais passer ici à Astana. Bénédicte arrive pendant la nuit du 5 au 6 octobre. Je l’attends avec impatiente. En attendant, j’ai un programme bien chargé ici à Astana. Expédier le trike, faire une conférence de presse, une conférence à l’université, reprendre les quelques kilos que j’ai perdu, envoyer de mes nouvelles et faire quelques articles sur cette aventure qui c’est sur restera gravée dans ma mémoire.
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